C’est pour partie la thèse défendu par l’économiste américain Dani Rodrik dans son ouvrage « The globalization paradox », dont le compte-rendu se trouve dans le dernier numéro de la revue « Sciences humaines » (n°235 – mars 2012).
Pour lui, chacune des périodes économiques est caractérisée par une « triangle d’incompatibilité », dont l’un des éléments est exclus : économie ouverte avec des règles internationales, affirmation de la puissance des Etats et expression de la démocratie.
donc :
– époque actuelle, hyperglobalisation = croissance des échanges internationaux via l’OMC + maintien de la souveraineté des Etats – déficit démocratique national.
L’économiste spécialiste du développement ne nie pas l’intérêt de l’ouverture du commerce international, mais le prix à payer est parfois lourd pour certains groupes sociaux. Il oppose donc une « globalisation épaisse » qui s’impose aux économies nationales à une « globalisation fine » qui « s’assure simplement que des échanges commerciaux ont lieu dans les domaines de plus grand intérêt mutuel ».